Suite à l’appel à candidatures lancé le 6 avril 2020, 17 membres d’ONG et OING accréditées auprès
de la Francophonie, issus de 14 Etats membres de la Francophonie, ont été sélectionnés pour
prendre part à une des deux (02) sessions de formation en « stratégie de plaidoyer et communication
d’influence », organisée par l’OIF en 2020.
A l’issue de l’évaluation des dossiers et des délibérations, les candidatures retenues sont les
suivantes :
Mme Laurentine ASSIGA, Cheffe de projet « communication et relations publiques » du Programme Route des chefferies (RDC) – Cameroun
Mme Cécile AURIOL, Administratrice de l’ACAT, pour la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) – Belgique
Mme Carole AVANDE HOUNDJO, Coordonnatrice du réseau PAMOJA Afrique de l’Ouest – Bénin
M. Djibril BA, Secrétaire Général de l’ONG Association pour la protection de l’environnement et de l’action humanitaire (APEAH) – Mauritanie
Mme Patricia BEAUCHAMP AFADE, Membre du Conseil d’administration des Anneaux de la mémoire – France
M. Romain BETHOULE, Chargé de mission à la Caravane des dix mots – France
Mme Sabah CHRAIBI, Secrétaire générale de COBATY Maghreb Afrique, pour COBATY International – Maroc
M. Mamadou Abdoulaye DIALLO, Directeur de l’ONG Initiative malienne d’appui au développement local (IMADEL) – Mali
M. Mamadou Tafsir DIALLO, Responsable de la coordination sous régionale et du plaidoyer à Secours Islamique France (SIF) – Mali
Mme Aissatou DIOUF, Responsable des politiques internationales et du plaidoyer à Enda Tiers Monde Energie- Sénégal
M. Maurice KATALA, Coordonateur général et d’Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs (AIPD-GL) – Suisse
M. Patrice Arthur MAKOUANTSI, Secrétaire général de l’Association des jeunes Congolais pour le développement (AJCD) – Congo Brazzaville
Mme Ange MBONEYE, Chargée de développement et des partenariats à SOS Sahel International – France
M. Jean-Pascal MOTYNGEA BOTHOLA, Directeur exécutif de l’Institut du Travail d’Afrique Centrale (ITAC) – République démocratique du Congo (RDC)
M. Alseny SALL, Chargé de programme à l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), pour la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) – Guinée
Mme Lorraine SIMARD, Présidente et cofondatrice du Comité 21 Québec – Canada
M. Zahui Herman YOHOU, Président de l’ONG Soutien aux Prisonniers de Côte d’Ivoire (SOPCI) – Côte d’Ivoire
REJADD-TOGO et la Coalition mondiale
contre la peine de mort
COVID-19 : APPEL POUR UN MORATOIRE MONDIAL SUR LA PEINE DE MORT
PENDANT LA PANDEMIE
« Alors que le monde entier s’efforce de sauver des vies avec le COVID-19,
toute exécution par un État est contradictoire et perverse » selon Kevin
Miguel Rivera Medina, président de la Coalition mondiale contre la peine de
mort.
Dans une déclaration publiée aujourd’hui, le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le
Développement section – Togo (REJADD-Togo) et la Coalition mondiale contre la
peine de mort appellent tous les pays qui appliquent encore la peine de
mort à imposer un moratoire sur les condamnations à mort et les exécutions au
motif qu’il est impossible de maintenir des procès équitables et une
représentation juridique équitable pendant la pandémie du COVID-19.
« Pendant que certains pays condamnent par visioconférence, comme au
Nigéria ou à Singapour, dans d’autres les restrictions ont gravement entravé
les droits de ceux qui attendent l’exécution car les cours tournent au ralenti
et les cabinets d’avocats sont fermés. Ce sont donc les recours de personnes
dont la vie est en jeu qui sont en péril. »
« La
crise sanitaire mondiale que nous vivons nous démontre à l’envi quels effets
profondément injustes peuvent avoir, sur des personnes déjà fragilisées par la
sentence qu’elles subissent, l’absence de visite dans les couloirs de la mort
ou un système dans lequel juges et avocats ne peuvent travailler normalement. »
Par contraste, les pays qui ont eu le courage, pendant cette période, de faire un
pas, petit ou grand, vers l’abolition mettent en lumière le fait que nous
vivons tous mieux dans un monde sans cette peine archaïque, cruelle et
inhumaine. Le Cameroun, le Kenya, le Maroc et le Zimbabwe ont par exemple accordé
des remises de peine et des commutations qui concernent entre autres les personnes
condamnées à mort.
Le 10 octobre prochain, la société civile se mobilisera pour célébrer la 18ème
Journée mondiale contre la peine de mort qui mettra en exergue le droit des
personnes qui encourent une sentence de mort à être représentées en justice. A
cet égard, le rôle des avocats dans la protection des personnes confrontées à
la peine capitale est essentiel, alors même que cette protection est
aujourd’hui fissurée par la crise sanitaire puisque les avocats peuvent moins
facilement assister leurs clients et sont par ailleurs fragilisés
économiquement.
Du désert à la terre promise : Le Togo nouveau à la croisée de l’option ultime*
Depuis 1990 à ce jour, tous les efforts visant à sortir le Togo de
l’indépendance des livres, ont été sommés par des échecs . Toutes les
tentatives pour faire renaître un Togo meilleur ont été confrontées à
des querelles fratricides qui ont davantage plongé sur tous les plans,
le pays dans la pire des situations.
*Que l’on soit de
l’opposition ou du parti au pouvoir,* nous avons tous contribué au nom
de l’égocentrisme, de la cupidité et du manque manifeste de patriotisme,
à détruire ce merveilleux joyau qui était destiné à être l’or de
l’humanité.
Cependant, il paraît clair que nous avons épuisé
toutes les cartouches à notre disposition. Oui, nous avons fait tout ce
qui est logiquement à la portée de la capacité humaine dans le but de
crier haut cette victoire nationale qui, malheureusement reste bloquée
dans nos gorges attendant cette énergie ultime qui devrait
l’extérioriser.
*Quelle pourrait être la source de cette énergie
si déjà, les seuls acteurs collectifs sans lesquels rien n’aurait pu
être, ont déjà tout essayé même au prix de leur vie?*
La réponse à cette question nous renvoie à la problématique *de l’ultime option*.
Avons-nous encore besoin d’envisager faire usage de *la violence* pour
sacrifier des vies humaines pour lesquelles le changement tant crié
devrait rendre service?
Avons-nous besoin d’espérer un vingt-huitième *dialogue* pour encombrer le tiroir de nos archives ?
Avons-nous encore besoin de nous tourner vers *une communauté dite
internationale* guidée par la préservation de ses intérêts et dont le
fonctionnement est au service des plus forts au détriment des faibles ?
N’avons-nous pas déjà tout essayé selon *l’intelligence humaine?*
Si oui, *pourquoi n’envisageons-nous pas manifester cette folie
mentale qui consisterait à mener des actions pacifiques, collectives et
nationales impliquant nos croyances, à des moments annoncés d’avance
et pendant lesquels la communication serait prioritairement accentuée
pour permettre à tous les fils et filles de notre pays , à tous ceux
qui aspirent à un Togo nouveau, d’exprimer leur adhésion ?*
Pour
avoir le résultat que nous n’avons jamais obtenu, il nous faut avec
détermination et foi, agir dans une logique extraordinaire.
Peu
importe l’obédience religieuse de laquelle l’on se réclame, toutes les
croyances convergent vers la reconnaissance d’une autorité suprême
désignée sous le nom de Dieu dont la puissance d’opérer est unanimement
reconnue et acceptée par tous.
Osons croire que , le temps de
faire recours de manière explicite à la puissance divine en guise
d’ultime option ,a réellement sonné pour le Togo.
Oui, cela peut
paraître incohérent pour nos brillants intellectuels, adeptes de la
logique qui, malheureusement, n’ont pu rien faire avec leur
intelligence; Cela peut sembler porter un coup au leadership des politiques qui, ont visiblement montré leurs limites.
Mais il est du devoir impératif du peuple de réaliser, que c’est l’une
des manières les plus sûres de tourner la page sombre de son histoire,
une autre façon plus responsable de mettre en pratique l’article 150 de
notre constitution sans courir le risque de provoquer une répression
soldatesque, sanglante de nature .
La paix est le seul acquis,
qu’il faut préserver. La vie humaine est vraiment sacrée, tel que
soutenu par l’article 21 de la constitution togolaise et les articles 3
et 5 de la DUDH. Nous devons la mettre au centre de nos actions et la
défendre en tout. Soyons légalistes dans nos démarches pour obtenir des
résultats qui ne laisseront pas des séquelles susceptibles de nous
replonger dans les situations de départ.
Faire recours à Dieu ,
l’Autorité Suprême comme une option ultime, relève de la légalité
absolue et ne peut être confrontée à aucune opposition que ce soit, car
au préambule de la constitution togolaise nous lisons ceci : « Nous ,
peuples togolais, nous plaçant sous la protection divine… » Par
ailleurs, l’article 11 de la même constitution reconnaît la liberté de
religion pour tous.
« Peuple togolais par ta foi, la nation est née »
je convie chacun de nous à scruter cette allocution inscrite sur le
monument de l’indépendance pour se convaincre de la portée de
l’intervention divine dans l’avènement du Togo nouveau auquel nous
aspirons tous.
Togolais de toutes les contrées du monde, viens ,bâtissons la cité!
Semblerait il qu’ il y aura d’ici fin de ce mois, une seconde vague de libération de détenus par grâce présidentielle.
Mais selon les informations, les personnes concernées par cette remise de peine seraient des personnes déjà condamnées et à qui il reste une peine à encourir inférieure ou égale à 9 mois.
Si cette information se confirme, ce serait une très bonne nouvelle.
Malheureusement cette décision des autorités de remettre en liberté
les détenus à qui il reste au moins 9 mois de peine à courir, si elle
est salutaire, reste toujours insuffisante parce qu’elle ne répond pas
totalement au profil des détenus à gracier suivant l’appel de la
Haut-commissaire des droits de l’homme.
Les personnes arrêtées pour leur opinion ou pour des raisons politiques jugées ou en instruction, doivent impérativement faire partie de cette nouvelle vague de libération. C’est en cela que nous exhortons les autorités togolaises à élargir la liste des détenus à remettre en liberté par grâce présidentielle dans les jours à venir aux détenus d’opinion et personnes âgées de plus de 60 ans.
Faure Gnassingbé s’est adressé à la
nation dans une allocution télévisée le 1er avril, consacrée à la crise
sanitaire du Coronavirus (Covid-19) et à la riposte nationale contre la
pandémie. Avec une mesure phare celle d’un couvre-feu à partir du 02 avril 2020,
pour une durée indéterminée. Selon Faure Gnassingbé : « Cette
disposition de notre Constitution, jamais mise en œuvre dans l’histoire récente
de notre Nation, est la preuve de la gravité de la situation à laquelle nous
sommes confrontés ». On peut noter que si l’état d’urgence sanitaire
est instauré pour trois mois le couvre-feu est instauré lui pour une durée
indéterminée, sans précision de la motivation. A moins que ce soit le
spectre de la contestation post-électorale des résultats de la dernière élection
présidentielle, rôdant toujours de manière invisible à l’instar du Covid-19,
qui ait motivé le caractère indéterminé de la mesure. Autant dire que la
contestation post-électorale est rangée de facto dans le placard, bien rempli
au Togo, de la contre-vérité des urnes.
Libération de 1048 détenus par décret de grâce présidentielle
Finalement l’appel lancé par le
Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement
(REJADD) le 30 mars a été entendu. Il faisait suite à l’appel « à la libération
urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de covid-19
ne fasse des « ravages » dans les prisons souvent surpeuplées, lancé le 25 mars
2020 par la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et ex-présidente
du Chili, Michelle BACHELET.
Au Togo cette mesure de libération est
prise en application d’un décret de grâce présidentielle et concerne des
détenus des prisons civiles de Dapaong, Mango, Kanté, Kara, Bassar, Sokodé,
Atakpamé, Kpalimé, Notsé, Tsévié, Vogan, Aného et Lomé.
Et les prisonniers
politiques ?
Il reste à
connaître – dans la mesure ou l’information n’a pas encore été communiquée
-, si parmi la liste des bénéficiaires du décret figure, entre autres, la
totalité des prisonniers politiques injustement détenus de façon arbitraire
dans les prisons du Togo. Car ceux-là assurément ne méritent pas de subir la
double peine, celle d’une incarcération arbitraire et injustifiée et
éventuellement une contagion au Covid-19 pour cause de promiscuité.
Création d’un organe interministériel : CNGR Covid-19
Parmi les mesures décidées par décret
relatif à l’état d’urgence sanitaire, figure la création d’un organe
interministériel de gestion de la crise sanitaire, la Coordination Nationale de
Gestion de Riposte au Covid-19 au Togo (CNGR Covid-19), directement placée sous
l’autorité du Chef de l’Etat, et composée de représentants d’une douzaine de
ministères, des services de santé des armées, des Ordres des médecins et
pharmaciens, du secteur privé, des agences nationales de protection civile et
de sécurité alimentaire, ou de syndicats de transporteurs. La mission du CNGR
Covid-19, est d’assurer la coordination interministérielle relative à la mise
en œuvre des décisions gouvernementales, leur préparation et mise en exécution,
la centralisation et l’analyse de toutes les informations en relation avec la
pandémie, la conception des scénarii d’anticipation et de riposte, et la
planification, la programmation et le suivi-évaluation des interventions de la
riposte.
Limitations dans les transports publics
Concernant les transports un décret rend
désormais obligatoire, pour les responsables de gares routières, l’installation
de dispositifs de lavage des mains, ainsi que pour les chauffeurs et passagers
à bord des véhicules la protection par des bavettes. Le nomme de passagers par
véhicule est limité à 30 pour les véhicules de la SOTRAL (Société des
transports de Lomé), 3 (plus le chauffeur) dans les taxis en ville, 05 dans les
bus de 09 places, et 08 dans les bus de 15 places.
Mesures sociales : Gratuité de la tranche sociale de l’eau
Dans les prochains jours un programme de
transferts monétaires à l’endroit des personnes les plus affectées par la crise
est envisagé.
Concernant la distribution de l’eau, une
note officielle, signée par le ministre en charge de l’eau, Antoine Lekpa
Gbegbeni, instaure pour une durée de 03 mois, la gratuité de la tranche sociale
de la facturation d’eau de la Société Togolaise des Eaux (TDE), laquelle
correspond à une consommation d’eau comprise entre 0 et 10 m3. S’ajoute à cette
mesure la mise à la disposition pour la population, de 5000 branchements
sociaux, à un coût réduit de 25 000 FCFA, contre 75 000 FCFA.
Instauration d’un Couvre-feu
Un communiqué interministériel instaure
également à compter du 2 avril, un couvre-feu de 20h GMT à 06 h, sans précision
de limite dans le temps. C’est une force anti-pandémie de 5000 hommes qui est
chargée de veiller de son application. Afin qu’il puisse être respecté les
horaires de travail ont été ajoutés entre 09h et 16h afin de permettre à
tous de respecter le couvre-feu.
Economie : création d’un Fonds National de Solidarité
économique
Faure Gnassingbé a annoncé la création
d’un Fonds National et de Solidarité économique abondé de 400 milliards
FCFA (609.797 millions d’euros) dont il a décrit les contributeurs en ces
termes : « Ce Fonds sera alimenté par l’apport du gouvernement, les
mobilisations auprès des partenaires internationaux, du secteur privé national
et international et de toutes les bonnes volontés »,
Le gouvernement envisage des mesures
spécifiques pour soutenir la production agricole et assurer l’autosuffisance
alimentaire qui devraient être annoncées rapidement, tout comme celles en
soutien à la consommation, la production, la sauvegarde de l’emploi ou la
situation fiscale des entreprises.
Le vendredi 3 avril le Conseil
d’administration du Fonds monétaire international (FMI) réuni à Washington
annonçait avoir autorisé un décaissement immédiat en faveur du Togo de 131,3
millions $, [4 fois plus important que celui initialement prévu (35
millions $)], devant permettre, selon un communiqué de l’institution,
d’aider le Togo « à faire face aux implications humaines et économiques
de la pandémie de COVID-19 », répondant ainsi à la demande faite par les
autorités.
A l’instar des plans annoncés par les
grandes nations occidentales et l’union européenne, nous assistons, au Togo
comme dans l’ensemble des pays en Afrique et dans le monde, à une valse
des milliards. Espérons pour le peuple togolais comme pour les peuples
d’Afrique et du monde, que lorsque sera venu le moment ou les gouvernements
leur présenteront l’addition très salée de la crise sanitaire, cette valse des
milliards ne se transforme pas en Java des bombes atomiques, financière ! FF.
François FABREGAT
4 avril 2019
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de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n’engagent pas la
rédaction.
Avant toute chose, je tiens sincèrement à remercier l’exécutif
togolais d’avoir procédé à la libération de 1.048 personnes privées de
liberté dans nos prisons.
J’ose croire que c’est une première
vague de libération et que dans quelques jours, on procédera à la
libération d’une seconde vague car les profils des 1.048 personnes
libérées ce 2 avril 2020 ne reflètent pas en totalité les profils des
détenus recommandés par l’ONU.
Sur certains sites internet, on nous fait savoir
que les personnes libérées sont celles qui ont presque purgé leur peine
( ce qui est vrai car certains responsables du PNP arrêtés en avril
2019, condamnés à 1 an de prison ferme, devraient purger la totalité de
leur peine dans ce mois d’avril 2020 et remis en liberté ) ou dont les
crimes d’emprisonnement ne sont pas d’une extrême gravité.
Si c’est le cas, j’invite l’exécutif togolais à faire mieux que ça en
procédant dans les jours à venir à la libération des détenus dans nos
prisons aux profils indiqués par les Nations unies.
La
haut-commissaire aux droits de l’homme des nations unies a bien précisé
le profil des prisonniers à relâcher par les gouvernements.
Face
aux ravages de la pandémie du Covid 19, Madame Michelle BACHELET a
exhorté les gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour
réduire le nombre de personnes en détention, en libérant par exemple «
les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants
présentant un risque faible ». L’ex-présidente du Chili, a par ailleurs
enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans
fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues
simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».
La haut-commissaire aux droits de l’homme n’a pas exhorté les gouvernements à libérer des personnes ayant presque purgé leur peine. L’exécutif togolais, lui même pourrait faire cette faveur aux personnes ayant presque purgé leur peine en les relaxant comme il l’a fait en fin janvier 2019 et comme il vient de le faire ce 2 avril 2020. Je les invite à mieux faire en respectant à la lettre le profil des détenus recommandé par l’ONU. ASSIBA JOHNSON
En décembre 2019, un virus
inconnu de la famille des coronavirus est apparu dans le centre de la Chine qui
a pris rapidement des mesures drastiques de confinement et de désinfection pour
près de 60 millions de personnes.
Cependant, le virus, que certains chercheurs scientifiques comparent à celui de la grippe espagnole, se répand
partout dans le monde paralysant des pays entiers et faisant à ce jour des
milliers de décès dans le monde. Le covid-19 a commencé à frapper les prisons,
les maisons d’arrêt et les centres de détention d’immigrants. Ainsi, l’Europe
est devenue depuis le début du mois de mars, le nouveau foyer de la pandémie
avec un record en nombre de décès. Depuis quelques jours, on compte une
centaine de cas de contamination et une
cinquantaine de décès dus au Covid-19 en Afrique. Notre pays n’est
malheureusement pas épargné par cette pandémie. Il a enregistré au 29 mars
2020, 30 cas confirmés, 22 cas actifs, 7 cas guéris et malheureusement 1 décès.
Face à cette crise
sanitaire mondiale, la Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, et
ex-présidente du Chili, Michelle
BACHELET a appelé le mercredi 25 mars 2020 à la libération urgente de
détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de covid-19 ne fasse des
« ravages » dans les prisons souvent surpeuplées. Elle a exhorté les
gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour réduire le nombre
de personnes en détention, en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants
présentant un risque fiable ». L’ex-présidente du Chili, a par
ailleurs enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans
fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues simplement pour
avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».
Certains pays sur les 5
continents n’ont pas tardé dès cet appel de la haut-commissaire à libérer des
centaines de détenus dans les prisons et
maisons d’arrêt.
Malheureusement, notre pays
le Togo, fait partie des rares pays sur les 5 continents, qui hésitent jusqu’à ce jour en procédant à la libération
des détenus aux profils indiqués par la
haut-commissaire. Or, notre pays ne disposerait pas comme la plupart des pays, de moyens et d’équipements sanitaires
nécessaires pour faire face à cette pandémie, surtout dans nos prisons.
Notons que les conditions
de vie et de détention dans les prisons civiles du Togo restent précaires.
Elles sont caractérisées par une surpopulation carcérale causant des problèmes
d’hygiène, l’accès difficile aux soins de santé, une alimentation insuffisante
d’un repas par jour au lieu de trois et de moindre qualité. Face à cette
situation, le Comité contre la Torture a recommandé à l’Etat togolais de
procéder à la fermeture de la prison civile de Lomé où les conditions de
détention sont les plus difficiles suite à l’examen du 3ème rapport du Togo en
fin juillet 2019. Malheureusement, l’Etat togolais n’a pas jusqu’à ce jour
fermé la prison civile de Lomé.
Au vu de tout ce qui
précède, le REJADD-TOGO joint sa voix à celle de la haut-commissaire, tout en invitant le gouvernement togolais à libérer dans un
bref délai dans nos prisons :
Les détenus les plus âgés (plus de 60 ans) quel que
soit la nature de’ l’infraction ;
Les malades et les
délinquants présentant un risque fiable ;
Les personnes arrêtées lors des manifestations de
l’opposition ; *
Les personnes arrêtées en lien avec la crise du 19 août
2017.
Le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a
attribué, en 2019, une subvention de 50 000 euros à l’OIF pour
renforcer son soutien à la société civile francophone. Cette
contribution additionnelle de la France a permis de lancer un [appel à
initiatives en faveur des organisations de la société
civile->https://www.francophonie.org/appel-projet-societe-civile-odd-49658.html],
doté d’un financement global de 100 000 euros.
Il vise à soutenir des initiatives de la société civile francophone
contribuant à la mise en œuvre des objectifs de développement durable
(ODD). Cet appel à initiatives, ouvert jusqu’au 26 mai 2019, doit
également permettre de favoriser la reconnaissance du rôle de la société
civile en tant qu’acteur à part entière dans la mise en œuvre des ODD à
travers le développement et le renforcement de partenariats entre les
organisations de la société civile francophone ; ainsi que
l’identification d’OING et ONG francophones innovantes et engagées dans
la mise en œuvre des ODD.
Michel Tarran, Délégué pour les relations avec la société civile et
les partenariats du MEAE et Catherine Cano, Administratrice de l’OIF ont
donc officialisé, le 16 mai, cette collaboration pour soutenir et
valoriser l’action de la société civile francophone.
La société civile est aujourd’hui un acteur incontournable de la
gouvernance mondiale et un partenaire essentiel dans la définition, la
mise en œuvre et l’évaluation des réponses aux défis de notre temps. Ce
partenariat financier avec le MEAE permettra de continuer à mettre la
société civile au cœur du projet francophone pour que la communauté
linguistique et de valeurs se traduise dans des actions collectives au
bénéfice de tous et toutes dans l’espace francophone.
Une telle ambition ne pourra se concrétiser sans la volonté et le soutien des Etats et gouvernements membres de la Francophonie.
Rappelons que l’OIF a permis à dix représentants des organisations accréditées de bénéficier à Paris du 21 au 25 novembre 2019 d’une formation en plaidoyer et communication d’influence. Le président du REJADD-TOGO, monsieur JOHNSON Kwassi Assiba Biova fait partie des 10 lauréats à cette offre de formation de l’OIF.
Le message de l’OIF informant les 10 Lauréats de l’approbation de leur candidature.
J’ai
le plaisir de vous faire savoir que votre profil a été retenu dans le
cadre de l’appel à candidatures pour prendre part à une formation à
Paris du 21 au 25 octobre prochain organisé par la Francophonie et
Coordination Sud. Je tiens tout d’abord à vous adresser toutes mes félicitations pour la grande qualité de vos candidatures.
Vous trouverez ci-dessous la liste des 10 lauréats de ce dispositif :
M. Kablan Jean Michel ATTA pour le Centre Internationale de Droit Comparé de l’Environnement (CIDCE) – France;
M. Kwassi Assiba Biova JOHNSON pour le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement (REJADD) – Togo;
M. Cocou Parfait BLALOGOE pour le Centre de Recherche et d’Expertise pour le Développement Local (CREDEL) – Bénin;
M. Dibam DJONG-YANG pour l’Association pour la Protection des Droits des Enfants au Tchad (APDET) – Tchad;
Mme Eva GANGNEUX pour l’Association Défense International des Enfants Belgique – Belgique;
Mme Dalenda MEKKI pour la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF) – Tunisie;
Mme Ndeye Dieynaba NDIAYE pour le Collectif des Femmes pour la Promotion du Patrimoine Immatériel en Francophone – Canada;
Mme Rizalatou SANT ANNA pour Femmes, Droits et Développement en Afrique (WILDAF) – Togo;
Mme Anna UNUPOGHLYAN pour la Fondation Kasa – Arménie;
Mme Yasmina ZONGO pour la Fédération Internationale des Centres d’Entrainements et Méthodes d’Education Active (FICEMEA) – Sénégal.
Florian COUTAL
Responsable du programme « Société civile »
Direction des Affaires politiques et de la Gouvernance démocratique (DAPG)
Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
Le monde francophone a célébré le mercredi 20 mars, la 31ème journée internationale de la francophonie.
Placée sous le thème * »En français s’il vous plait »*, cette journée consacrée à la langue française qui unit des millions de locuteurs est l’occasion pour les francophones du monde entier de fêter leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité ,partageant ainsi les valeurs de la Francophonie. Elle constitue un moyen pour les États et gouvernements de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de célébrer leur lien commun, qui est la langue française, aussi bien que leur diversité.
Depuis juillet 2018 , 127 OING et ONG dont REJADD-TOGO sont accréditées auprès des instances de la Francophonie et forment sa nouvelle conférence des OING. Ces derniéres ont pour principal rôle de contribuer au rayonnement de la Francophonie. L’ une de leurs obligations est de donner de la visibilité aux initiatives et réalisation de la Francophonie.
C’est au regard de cette obligation que dans le cadre de ses activités de promotion de la langue française et à l’occasion de la journée internationale de la Francophonie, célébrée le mercrédi 20 mars, le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement Section-Togo (REJADD-Togo) a organisé les 19 et 20 mars 2019 au CEG d’Awatamé-plateau à Adidogomé un concours de dissertation, de dictée et de culture générale doté de prix à l’intention des élèves de la classe de 3ème dudit collège. Ce concours demarré le mardi 19 mars 2019 a effectivement réuni les élèves de la classe de 3ème du CEG Awatamé- plateau au nombre de 25.
Le premier sujet soumis aux candidats était la dissertation. Le texte met en exergue les inconvénients et avantages de la punition corporelle en milieu scolaire.
Texte : *De nos jours, les organisations luttant pour les droits des enfants interdisent l’usage du bâton en milieu scolaire.*
*Après avoir défendu la position de ces organisations en insistant sur les inconvénients de la punition corporelle, dis les avantages de cette pratique pour les élèves.*
La dictée qui est le deuxième sujet, est tiré du livre de G. Mathé, Le temps d’y penser avec pour titre *Le monde moderne*, édition stock.
La plupart des questions de la culture générale, dernier sujet, ont porté sur la Francophonie.
L’ Objectif visé par cette activité qui s’est tenue sur deux jours, les 19 et 20 mars 2019 est de mettre en lumière la langue française et ses valeurs.
Il s’est agit aussi pour le REJADD- Togo de :
– Contribuer au rayonnement de la Francophonie;
– Evaluer le niveau de la connaissance de la langue française des élèves de la classe de 3ème du CEG Awatamé- Plateau;
– Primer les lauréats du concours.
A l’issue des 3 épreuves, l’élève *KOUWODO Juste Amaure* a obtenu une moyenne de 15 et est déclaré Lauréat du concours suivi de mademoiselle *AMBLESSO Ablavi Akpédjé*, elle a obtenu une moyenne de 14,60 et de mademoiselle *BESU Adjo Grace*, qui a obtenu une moyenne de 14, 33.
Les trois lauréats ont reçu des lots de fournitures scolaires et des enveloppes offerts par les organisateurs.
Ils seront inscrits par le REJADD-Togo dans une bibliothéque pour une durée allant d’un an à trois ans pour la perfection de leur français par la lecture.
La scolarité du gagnant pour le compte de l’année scolaire 2019- 2020 sera prise en charge par les organisateurs dudit événement du monde Francophone.
Le mérite de cette initiative est de créer des clubs francophones dans les écoles primaires et secondaires du Togo pour le rayonnement des objectifs de la Francophonie.
Dans l’avenir, cette initiative sera étendue aux autres établissements scolaires du premier et second degrés du Togo dans le but non seulement de faire à chaque 20 mars de l’année des concours nationaux de dissertation, de dictée, de lecture, de poésie et de culture générale regroupant les élèves du primaire et du secondaire sur toute l’étendue du territoire national et aussi de créer des clubs francophones dans la plupart des écoles primaires, collèges et lycées du Togo.
Publié le
Togo: Quatre défenseurs des droits humains en détention dans le cadre de l’exercice de leur mission
COMMUNIQUÉ DE PRESSE CONJOINT
TOGO : Quatre défenseurs des droits humains en détention dans le cadre de l’exercice de leur mission
Genève-Paris-Lomé, le 17 septembre 2018 – Les défenseurs des droits humains au Togo sont victimes de menaces, de représailles et travaillent dans un contexte difficile. A la prison civile de Lomé, quatre défenseurs des droits humains sont actuellement en détention préventive. L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (un partenariat OMCT-FIDH), le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) réitèrent leur appel au Gouvernement togolais pour que les libertés d’expression et d’association soient pleinement respectées.
Au lendemain des grandes manifestations populaires qui ont agité le pays depuis août 2017 et qui ont été durement réprimées, le Togo continue de vivre dans un climat politique tendu où les défenseurs des droits humains sont régulièrement victimes de menaces, d’intimidations, d’agressions et même de détention arbitraire. Le harcèlement des défenseurs est rendu possible par un cadre juridique pénal excessivement vague, qui permet de criminaliser l’exercice légitime de la liberté d’expression et de la liberté d’association, comme le rappellent régulièrement depuis plus de 10 ans les instances internationales de protection des droits humains dans leurs recommandations adressées à l’État togolais[1].
Dans ce contexte, quatre défenseurs des droits humains se trouvent en détention préventive à la prison civile de Lomé, tous avant jugement. MM. Messenth Kokodoko et Joseph Eza, membres du mouvement citoyen NUBUEKE[2], ont été arrêtés respectivement les 17 et 19 octobre 2017 en raison de leur participation à l’organisation des manifestations de l’automne 2017, et sont accusés de « groupement de malfaiteurs », « incitations à la violence », « appel à la haine », « brulure d’édifice public », « troubles aggravés à l’ordre public ».
Johnson Assiba,président du Regroupement des jeunes Africains pour la démocratie et le développement, section-Togo (REJADD-Togo)[3], a été arrêté le 4 avril 2018 et inculpé de « diffusion de fausses nouvelles » et « outrage aux autorités publiques ». Ces charges sont liées à la publication, le 10 février 2018, du rapport préliminaire du REJADD-Togo et du Réseau africain pour les initiatives de droits de l’Homme et de solidarité (RAIDHS) intitulé Togo : Plus de 100 morts dans la répression des marches pacifiques du 19 août 2017 au 20 janvier 2018. [4]
Enfin, le 22 août 2018, M. Folly Satchivi, responsable du mouvement « En aucun cas »[5], a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence de presse sur la feuille de route de la CEDEAO concernant la crise politique au Togo. Il a été accusé de « rébellion » et d’« apologie de crimes et délits ».
Lors d’une visite à la prison civile de Lomé, le 5 septembre 2018, Mme Marta Gionco, Conseillère aux droits de l’Homme de l’OMCT et membre de l’Observatoire, et une équipe du CACIT se sont vu refuser l’accès aux quatre défenseurs des droits humains en l’absence d’autorisation de leur juge d’instruction, une raison surprenante au regard du rôle dévolu aux organisations de la société civile dans leur mandat de monitoring des lieux de détention d’une part, et d’autre part de la pratique ayant cours au Togo.
En outre, au cours de la visite de la prison, l’équipe a constaté de très mauvaises conditions d’hygiène et de vie, une surpopulation et un manque de séparation entre les personnes en détention préventive et les personnes condamnées, ainsi qu’un manque d’accès aux soins médicaux.
L’Observatoire, le CACIT et la LTDH condamnent fermement la détention de MM. Messenth Kokodoko, Joseph Eza, Johnson Assiba et Folly Satchivi qu’ils estiment arbitraire, en ce que les charges contre ces défenseurs relèvent manifestement d’une interprétation abusive des règles de droit dans le but de freiner leur travail de défense des droits humains, et appellent les autorités togolaises à s’abstenir de toute forme d’intimidations et de menaces à l’encontre de l’ensemble des défenseurs des droits humains au Togo, et à se conformer en toutes circonstances aux normes régionales et internationales relatives à la liberté d’expression, d’association et d’information.
L’Observatoire, partenariat de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et de la FIDH, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’OMCT et la FIDH sont membres de ProtectDefenders.eu, le mécanisme de l’Union européenne pour les défenseurs des droits de l’Homme mis en œuvre par la société civile internationale.
[1] Voir le Rapport de la Rapporteure Spéciale sur la Situation des Défenseurs des Droits de l’Homme Margaret Sekaggya, Doc. A/HRC/25/55/Add.2, 26/02/2014 ; Comité des Droits de l’Homme, Liste de points établie avant la soumission du cinquième rapport périodique du Togo, Doc. CCPR/C/TGGO/QPR/5, 09/12/2016, para. 20, Conseil des Droits de l’Homme, Rapport du Groupe de travail sur l’Examen périodique universel, Doc. A/HRC/34/4, 30/12/2016.
[2] Le mouvement Nubueke est un mouvement citoyen pacifique qui milite pour des élections équitables et la limitation à deux mandats pour le Président.
[3] REJADD-Togo est une organisation qui dénonce les violations des droits humains au Togo et qui dispose du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) depuis 2016. Elle est par ailleurs membre du CACIT.
[4] Voir l’appel urgent de l’Observatoire TGO 001 / 0418 / OBS 049, publié le 16 avril 2018.
[5] Le mouvement « En aucun cas » milite pour le retour à la Constitution de 1992 laquelle prévoyait une limitation du nombre de mandat présidentiel à seulement deux mandatures.