Libération de 1.048 personnes privées de liberté au Togo pour cause des ravages du covid19. L’exécutif togolais peut mieux faire.

Monsieur Assiba JOHNSON, photo prise dans la salle du conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève.

Avant toute chose, je tiens sincèrement à remercier l’exécutif togolais d’avoir procédé à la libération de 1.048 personnes privées de liberté dans nos prisons.

J’ose croire que c’est une première vague de libération et que dans quelques jours, on procédera à la libération d’une seconde vague car les profils des 1.048 personnes libérées ce 2 avril 2020 ne reflètent pas en totalité les profils des détenus recommandés par l’ONU.

Sur certains sites internet, on nous fait savoir que les personnes libérées sont celles qui ont presque purgé leur peine ( ce qui est vrai car certains responsables du PNP arrêtés en avril 2019, condamnés à 1 an de prison ferme, devraient purger la totalité de leur peine dans ce mois d’avril 2020 et remis en liberté ) ou dont les crimes d’emprisonnement ne sont pas d’une extrême gravité.

Si c’est le cas, j’invite l’exécutif togolais à faire mieux que ça en procédant dans les jours à venir à la libération des détenus dans nos prisons aux profils indiqués par les Nations unies.

La haut-commissaire aux droits de l’homme des nations unies a bien précisé le profil des prisonniers à relâcher par les gouvernements.

Face aux ravages de la pandémie du Covid 19, Madame Michelle BACHELET a exhorté les gouvernements et les autorités à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention, en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible ». L’ex-présidente du Chili, a par ailleurs enjoint les gouvernements à libérer toute personne détenue sans fondement juridique suffisant, y compris les personnes détenues simplement pour avoir exprimé des opinions critiques ou dissidentes ».

La haut-commissaire aux droits de l’homme n’a pas exhorté les gouvernements à libérer des personnes ayant presque purgé leur peine. L’exécutif togolais, lui même pourrait faire cette faveur aux personnes ayant presque purgé leur peine en les relaxant comme il l’a fait en fin janvier 2019 et comme il vient de le faire ce 2 avril 2020. Je les invite à mieux faire en respectant à la lettre le profil des détenus recommandé par l’ONU. ASSIBA JOHNSON

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